Vie Chrétienne

 

Pour mieux comprendre les fondements

de la foi et de la vie chrétienne

entrons dans l’intelligence des rites qui accompagnent les chrétiens

et manifestent le don de la vie divine

dans le plus concret de l’existence humaine

 

Le baptême

La porte des sacrements

Le baptême est la carte de l’identité chrétienne. C’est le sacrement d’une nouvelle naissance à la vie de Dieu mais il est inséparable de l’acte de foi qui l’accompagne. Il est reçu librement et en pleine conscience et le tout petit enfant baptisé devra donc en son temps vivre la conversion à la foi et recevoir la catéchèse nécessaire.

Ainsi, le futur baptisé a à répondre à une triple interrogation : « Crois-tu à l’initiative de Dieu envers toi, le Dieu Père qui t’a créé ? Crois-tu en son Fils, Jésus-Christ, qui t’a sauvé par sa mort et sa résurrection ? Crois-tu en l’Esprit qui t’est donné au cœur de la vie de l’Eglise ? » En répondant « je crois » à ces trois propositions, le futur baptisé s’engage par son acte de foi dans l’alliance avec Dieu.

*** Les symboles ***

L’eau - Signe de la vie, sans eau il n’y a pas de vie possible. L’eau que l’on verse sur le front du baptisé est à la foi signe de vie et de mort : elle rappelle que le baptême est le signe de la vie nouvelle.

Le saint chrême – Huile parfumée consacrée, le saint chrême signifie la plénitude des dons que l’Esprit saint procure. Le prêtre marque le front du baptisé du saint chrême, lui donnant la force et symbolisant l’élection royale.

La lumière - Prise au cierge pascal, la lumière signifie la victoire du Christ ressuscité sur la mort. Elle vient conforter le baptisé qui devient enfant de lumière, comme fils de lumière.

Le vêtement blanc - Il symbolise la pureté retrouvée du baptisé, lavé du péché originel. Il passe le vêtement nuptial pour célébrer cet amour sans limite de Dieu qui désormais le revêt tout entier.

Le registre – Tenu pour garder trace des naissances dans une paroisse avant la Révolution, le registre enregistre les grandes étapes de la vie catholique, à commencer par le baptême, naissance à la communauté fraternelle.

L’Eucharistie

La célébration de l’Eucharistie invite le croyant à se nourrir du Christ – « Pain vivant » – pour suivre le chemin qu’il propose et le rende présent au monde d’aujourd’hui.

Quatre récits recensent l’institution de l’Eucharistie  (Evangiles de Matthieu  26,26-29 ; Marc 14,22-25 ; Luc 22,14-20 et la Première lettre de saint Paul aux Corinthiens 11,23-26), dans le cadre d’un repas en contexte de fête pascale, appelé la Cène ; dans l’Evangile de Jean, le « lavement des pieds » manifeste le don que fait Jésus de son corps et de son sang, c’est le don du commandement nouveau de l’amour mutuel.

Jésus se donne en invitant : « Prenez … Mangez … Faites ceci … » Un don toujours actuel « Ceci est mon corps … Ceci est mon sang »

L’évènement de l’eucharistie qui anticipe l’évènement pascal est destiné à tous, pourvu qu’il soit reçu dans une foi confiante, elle même gage de gratuité et de liberté.

*** Les symboles ***

Le pain - « Vraie nourriture », le pain eucharistique est consacré pour devenir corps du Christ. L’eucharistie est célébrée à l’autel, table de fête, avec de simples hosties faites de pain sans levain.

Le vin – Consacré, le vin devient le sang du Christ « versé pour la multitude ». Dans le calice, il est coupé d’un peu d’eau, signifiant le mélange de l’humanité et de la divinité dans la vie donnée de Jésus.

La Parole -  Autre nourriture essentielle de la messe, la Parole de Dieu reprise dans les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament est proclamée dans la première partie de la célébration. La liturgie de la Parole confie aux fidèles cette Parole qu’il faut « ruminer ».

La  Confirmation

Le « Sceau de l’Esprit saint »

Avec le baptême et l’eucharistie, la confirmation est l’un des trois sacrements de l’initiation chrétienne ». Il exprime le rôle de l’Esprit saint dans la vie du chrétien et de l’Eglise.

Tout sacrement est un signe sensible institué par le Christ pour communiquer la grâce. L’Esprit saint, don principal de la confirmation, est souvent évoqué dans le Nouveau Testament : Jésus promet aux disciples un Esprit pour les aider et les défendre. A partir de la Pentecôte, l’Eglise est prête à accueillir ses premiers membres et c’est après l’effusion de l’Esprit que Pierre baptise.

La Confirmation confère la vie divine en abondance, au même titre que le baptême auquel elle est liée. Avant d’être la ratification par le baptisé adulte de sa foi, le confirmé devient membre public du Peuple de Dieu.

La confirmation est une nouvelle Pentecôte, ritualisée et personnalisée. C’est un vrai sacrement d’Eglise : la présence de l’évêque et de nombreux fidèles l’atteste. Elle accomplit la promesse que Dieu est présent à tous ses fidèles, un don déclinable en 7 « couleurs » : sagesse, intelligence, conseil, force, connaissance, crainte (amour) de Dieu, piété. Elle affermit le croyant pour le combat spirituel et aide chaque chrétien adulte à professer la foi et annoncer la Bonne Nouvelle. Ainsi on peut dire qu’elle est un « sceau », elle donne un caractère définitif qui accomplit le caractère baptismal.

*** Les symboles ***

L’imposition des mains  -  L’imposition des mains est le premier rite lié au don de l’Esprit. L’évêque -ou le prêtre qu’il a désigné- impose les mains sur le confirmand pour appeler l’Esprit saint. C’est un geste souvent repris dans la liturgie sacramentelle.

Le saint chrême – L’onction de l’huile parfumée appelée saint chrême (mélange d’huile végétale naturelle -olive- de baumes et de parfums) consacrée lors de la messe du Jeudi Saint manifeste que l’Esprit habite le confirmant lui apportant force, protection et éclat nouveau. Les rituels rénovés après le concile Vatican II (1962-1965) rappellent que le cœur de la célébration du sacrement de la Confirmation est l’onction de chrême sur le front, avec les paroles : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de Dieu ».

La signation – La signation est le dernier geste que l’évêque ou son représentant trace sur le front du confirmand (signe de croix). Ainsi, signé par l’Esprit, le confirmé est mis à part.

Le credo – La confirmation accomplit le baptême ; c’est pourquoi les confirmands sont invités à professer leur foi, qui est la foi de l’Eglise, avant de recevoir l’imposition des mains et l’onction d’huile.

Avant Vatican II, le confirmant recevait une tape sur la joue, geste de ratification juridique (à l’instar du « tope-là » paysan). A présent, la tape est devenue une accolade fraternelle.

En quoi ces gestes communs distinguent-ils confirmation et baptême ?

L’Eglise naissante mêlait les deux rituels. L’histoire les différenciera, en laissant des similitudes. Les premières communautés conféraient à tous les catéchumènes le baptême, la confirmation et l’eucharistie en une seule célébration. La multiplication des paroisses et le baptême généralisé des enfants ont porté à distinguer baptême et confirmation.

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